


Le diocèse et les Archives de l’Etat se donnent la main
Dès janvier 2019, des visites seront organisées dans les dépôts décanaux et les paroisses. Objectif : faire le point et agir pour que ces documents précieux soient conservés.
Il n'est pas trop tard mais il est temps : c'est ainsi qu'on pourrait résumer la situation actuelle des archives paroissiales du diocèse de Tournai. Lors d'une rencontre organisée aux Archives de l'Etat à Mons à l'intention des membres des fabriques d'église, tant le vicaire épiscopal Jean-Pierre Lorette, président du service diocésain « Art, Culture et Foi », que Laurent Honnoré, responsable des Archives de l'Etat à Mons, ont insisté sur l'urgence qu'il y a à œuvrer pour que ces archives ne disparaissent pas.
Fabriques : des archives publiques et inaliénables
La rencontre du samedi 10 novembre à Mons (une seconde aura lieu le samedi 15 décembre à Tournai) était destinée uniquement aux fabriciens et concernait donc les archives de la fabrique. Des archives qui sont publiques, inaliénables et soumises à la surveillance des Archives de l'Etat. Dès qu'ils ont trente ans d'âge, ces documents doivent être versés aux dépôts d'Archives de l'Etat tout en restant la propriété des fabriques.
Les autres archives mentionnées plus haut (liturgie, sacrements, mouvements de jeunesse, curés, vicaires...) ont un statut d'archives privées et sont soumises à la surveillance de l'Evêque.
Un élan puis un essoufflement
Comme l'a souligné Jean-Pierre Lorette, les archives des fabriques sont précieuses pour la mémoire et on doit tout faire pour qu'elles ne disparaissent pas. Un premier élan a été donné dans les années 1990 par le vicaire général de l'époque, Jean-Marie Delor, avec la création de dépôts décanaux. Différents doyennés se sont donc dotés d'un lieu central pour leurs archives fabriciennes et Laurent Honnoré a mis en exergue l'exemple de Dour, qui a aménagé une ancienne cure dans ce but.
Relancer la machine
Cet élan s'est malheureusement essoufflé au milieu des années 2000, notamment suite à la restructuration des paroisses. C'est donc une tâche à reprendre mais l'Eglise, qui a de « pauvres moyens » (dixit l'abbé Lorette) se tourne vers les Archives de l'Etat, dont les dépôts sont modernes et bien équipés. Les fabriciens présents ont d'ailleurs pu s'en rendre compte grâce à une visite des magasins, un lieu habituellement inaccessible au public. De longs couloirs donnent accès à des « compactus », des rayonnages mobiles qui accueillent des centaines de boîtes en carton spécialement adaptées pour recevoir des documents anciens.
Le traumatisme des fusions de communes...
Certaines fabriques et certains doyennés ont donc transmis ou vont transmettre leurs archives au dépôt montois. C'est notamment le cas des doyennés d'Enghien et Soignies. Mais cela reste ponctuel et c'est pourquoi les Archives de l'Etat ont décidé de prendre leur bâton de pèlerin et d'aller sur le terrain. Les Archives ont été très marquées par les fusions de communes où beaucoup de documents ont disparu des anciennes maisons communales, et elles ne veulent pas que les archives paroissiales subissent le même triste sort à la suite du processus de refondation entamé dans le diocèse...
Ces visites débuteront en janvier 2019. Les représentants des Archives de l'Etat se rendront ainsi dans les dépôts décanaux pour faire le point, notamment pour actualiser une liste élaborée en 2006. Ils iront aussi dans les paroisses pour inciter les fabriques à transférer leurs archives aux dépôts de Mons et Tournai.
Une rencontre le 15 décembre à Tournai
Une seconde visite du même type, donc toujours destinée aux fabriciens, se déroulera le samedi 15 décembre 2018 aux Archives de l'Etat à Tournai. Rendez-vous à 14h au dépôt, rue des Augustins, 20 – 7500 Tournai. Inscriptions : service Art, Culture et Foi – Déborah Lo Mauro, secrétaire générale – 069 45 26 50 – acf@evechetournai.be
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